Sans lui, Moët & Chandon ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui. Robert-Jean de Vogüé fut à la tête de
la grande maison de champagne pendant plusieurs décennies, de 1930 jusqu’en 1972. Une longévité exceptionnelle qui permit à cet ancien officier de jouer les précurseurs dans un univers encore compassé. Avec ses idées novatrices et son caractère bien trempé, mais aussi son pragmatisme, cet aristocrate atypique devenu patron n’a eu de cesse de développer Moët & Chandon.
Son action dans la Résistance, où, entre autres, il fournit de faux papiers aux évadés, tente de soustraire des ouvriers au Service du travail obligatoire, résiste tant qu’il peut aux exigences allemandes, le conduit à la déportation en Allemagne.
C’est à cette époque qu’il approfondit son catholicisme social. Vogüé n’a de cesse, à partir de 1945, d’améliorer les conditions de travail et de vie des ouvriers. Cela lui vaut le surnom de « marquis rouge ».
Mais on ne saurait cantonner l’homme à des préoccupations sociales. On lui doit aussi la construction de relations apaisées entre négociants et vignerons, la conquête des marchés étrangers, l’invention de la prestigieuse cuvée Dom Pérignon, des investissements en Argentine où il crée une filiale de production de vins effervescents, l’introduction en bourse... De quoi confirmer Moët & Chandon à la place de numéro 1 mondial du champagne.
Sur cette base solide se sont greffées peu à peu d’autres grandes marques, comme le champagne Ruinart, les Parfums Christian Dior et le champagne Mercier. Enfin, la fusion en 1971 avec le cognac Jas Hennessy & Co complétera cet ensemble pour former le groupe Moët-Hennessy. Celle avec Louis Vuitton en 1987 posera les bases de LVMH.
la grande maison de champagne pendant plusieurs décennies, de 1930 jusqu’en 1972. Une longévité exceptionnelle qui permit à cet ancien officier de jouer les précurseurs dans un univers encore compassé. Avec ses idées novatrices et son caractère bien trempé, mais aussi son pragmatisme, cet aristocrate atypique devenu patron n’a eu de cesse de développer Moët & Chandon.
Son action dans la Résistance, où, entre autres, il fournit de faux papiers aux évadés, tente de soustraire des ouvriers au Service du travail obligatoire, résiste tant qu’il peut aux exigences allemandes, le conduit à la déportation en Allemagne.
C’est à cette époque qu’il approfondit son catholicisme social. Vogüé n’a de cesse, à partir de 1945, d’améliorer les conditions de travail et de vie des ouvriers. Cela lui vaut le surnom de « marquis rouge ».
Mais on ne saurait cantonner l’homme à des préoccupations sociales. On lui doit aussi la construction de relations apaisées entre négociants et vignerons, la conquête des marchés étrangers, l’invention de la prestigieuse cuvée Dom Pérignon, des investissements en Argentine où il crée une filiale de production de vins effervescents, l’introduction en bourse... De quoi confirmer Moët & Chandon à la place de numéro 1 mondial du champagne.
Sur cette base solide se sont greffées peu à peu d’autres grandes marques, comme le champagne Ruinart, les Parfums Christian Dior et le champagne Mercier. Enfin, la fusion en 1971 avec le cognac Jas Hennessy & Co complétera cet ensemble pour former le groupe Moët-Hennessy. Celle avec Louis Vuitton en 1987 posera les bases de LVMH.