Plongée dans l'enfer du terrorisme
Quand on voit Laura, avec son léger sourire à peine caché par ses longs cheveux et son regard serein, on peine à imaginer qu’elle a vécu neuf mois au sein de l’« État islamique » ; qu’elle pensait, il y a plus d’un an, que la Syrie et l’islam tel que prôné par l’« EI » étaient une solution à son mal-être et que le niqab était la seule tenue décente pour une femme.
La famille de Laura est d’origine italienne. La jeune femme a grandi dans la tradition catholique mais s’est convertie à l’islam à l’âge de 16 ans. À la suite de l’abandon de son compagnon, qui la laisse seule avec un petit garçon, Laura sombre dans la dépression et se radicalise.
En juin 2014, elle décide de se rendre en Syrie avec son fils de 4 ans et son nouveau mari, rencontré quelques semaines plus tôt sur internet. Une fois sur place, la famille est prise en charge par le groupe terroriste « État Islamique ».
Son époux est directement envoyé dans un camp d’entrainement, alors qu’elle est recluse dans une madafa, une maison pour femmes. Les règles religieuses strictes, la cruauté de Daesh ; petit à petit, Laura ouvre les yeux.
Guidée par son instinct maternel et sa prise de conscience, elle ne pense plus qu’à une chose : rentrer en Belgique, auprès de sa famille. Mais s’échapper du califat est quasi impossible. Il lui faudra plusieurs mois pour, finalement, trouver la sortie de l’enfer.
Dans ce livre, elle décrit la réalité de la vie sous le drapeau noir comme jamais aucune femme revenue de là-bas n’a osé le faire.
Aujourd’hui, elle est capable de faire le point avec lucidité sur ce qui l’a poussée à partir et sur ce qu’elle a vécu.
« Elle dénonce sans détour la condition des femmes et des enfants, l’horreur, la barbarie de Daesh et porte un regard sans concession sur elle-même. »
Consciente de sa responsabilité et de sa chance, elle intervient dans les écoles pour témoigner et pour prévenir les jeunes filles de ce qui les attend réellement en Syrie.
À l’heure où tout le monde parle de prévention de la radicalisation violente et de dé-radicalisation, ce témoignage bouleversant ne laissera personne indifférent !
EXTRAIT
Quand Nassim rentre de l’école, nous sommes toujours hypnotisés par la télévision qui distille les informations au compte-gouttes depuis le matin. Le petit comprend tout de suite de quoi il s’agit. La nouvelle est arrivée jusque dans la cour de récréation.
« Maman, j’ai dit à la maitresse que l’islam, c’est la religion de l’amour comme tu m’as expliqué. Pourquoi ils ont fait ça, les « frères » ? On les connait ? Ils étaient gentils avec moi, les « frères » !
— Ils ne sont pas tous gentils, Nassim. Ceux qui ont fait ça, ce sont des méchants.
— Ils sont très méchants, ils nous ont attaqués ! Plus tard, je serai policier pour arrêter les méchants. »
Je suis fière de mon fils. L’emmener là-bas a été la plus grave erreur de ma vie. Demain, j’en connaitrai le prix, celui que la justice me demandera de payer à la société.
Je m’appelle Laura Passoni. Voici mon histoire.
À PROPOS DES AUTEURS
Laura Passoni vit à Charleroi, elle est mère de deux enfants.
Catherine Lorsignol est journaliste d’investigation, auteur de nombreuses grandes enquêtes pour la RTBF (télévision belge). Elle suit Laura depuis 2014.
Quand on voit Laura, avec son léger sourire à peine caché par ses longs cheveux et son regard serein, on peine à imaginer qu’elle a vécu neuf mois au sein de l’« État islamique » ; qu’elle pensait, il y a plus d’un an, que la Syrie et l’islam tel que prôné par l’« EI » étaient une solution à son mal-être et que le niqab était la seule tenue décente pour une femme.
La famille de Laura est d’origine italienne. La jeune femme a grandi dans la tradition catholique mais s’est convertie à l’islam à l’âge de 16 ans. À la suite de l’abandon de son compagnon, qui la laisse seule avec un petit garçon, Laura sombre dans la dépression et se radicalise.
En juin 2014, elle décide de se rendre en Syrie avec son fils de 4 ans et son nouveau mari, rencontré quelques semaines plus tôt sur internet. Une fois sur place, la famille est prise en charge par le groupe terroriste « État Islamique ».
Son époux est directement envoyé dans un camp d’entrainement, alors qu’elle est recluse dans une madafa, une maison pour femmes. Les règles religieuses strictes, la cruauté de Daesh ; petit à petit, Laura ouvre les yeux.
Guidée par son instinct maternel et sa prise de conscience, elle ne pense plus qu’à une chose : rentrer en Belgique, auprès de sa famille. Mais s’échapper du califat est quasi impossible. Il lui faudra plusieurs mois pour, finalement, trouver la sortie de l’enfer.
Dans ce livre, elle décrit la réalité de la vie sous le drapeau noir comme jamais aucune femme revenue de là-bas n’a osé le faire.
Aujourd’hui, elle est capable de faire le point avec lucidité sur ce qui l’a poussée à partir et sur ce qu’elle a vécu.
« Elle dénonce sans détour la condition des femmes et des enfants, l’horreur, la barbarie de Daesh et porte un regard sans concession sur elle-même. »
Consciente de sa responsabilité et de sa chance, elle intervient dans les écoles pour témoigner et pour prévenir les jeunes filles de ce qui les attend réellement en Syrie.
À l’heure où tout le monde parle de prévention de la radicalisation violente et de dé-radicalisation, ce témoignage bouleversant ne laissera personne indifférent !
EXTRAIT
Quand Nassim rentre de l’école, nous sommes toujours hypnotisés par la télévision qui distille les informations au compte-gouttes depuis le matin. Le petit comprend tout de suite de quoi il s’agit. La nouvelle est arrivée jusque dans la cour de récréation.
« Maman, j’ai dit à la maitresse que l’islam, c’est la religion de l’amour comme tu m’as expliqué. Pourquoi ils ont fait ça, les « frères » ? On les connait ? Ils étaient gentils avec moi, les « frères » !
— Ils ne sont pas tous gentils, Nassim. Ceux qui ont fait ça, ce sont des méchants.
— Ils sont très méchants, ils nous ont attaqués ! Plus tard, je serai policier pour arrêter les méchants. »
Je suis fière de mon fils. L’emmener là-bas a été la plus grave erreur de ma vie. Demain, j’en connaitrai le prix, celui que la justice me demandera de payer à la société.
Je m’appelle Laura Passoni. Voici mon histoire.
À PROPOS DES AUTEURS
Laura Passoni vit à Charleroi, elle est mère de deux enfants.
Catherine Lorsignol est journaliste d’investigation, auteur de nombreuses grandes enquêtes pour la RTBF (télévision belge). Elle suit Laura depuis 2014.