«La témérité appartient au jeune âge ; la prudence à la vieillesse.», dit Cicéron dans le traité, Caton l’Ancien, ou De la vieillesse, en latin, le Cato Maior, De Senectute.
Ce dialogue écrit par Cicéron en 44 av. J.-C., peu après la mort de César. En un seul livre Cicéron décrit ses propres angoisses, alors qu’il se débat dans une fin de carrière politique houleuse.
C’est homme mûr et marginalisé qui tente de se réconforter, en se persuadant que la vieillesse est le temps privilégié de la vie. Plus on vieillit, moins on s’intéresse aux complots politiques et plus on s’engage dans les choix relatifs aux affaires publiques.
L'ouvrage met en scène Caton l'Ancien atteignant la fin de sa vie et conversant, dans un dialogue « inter-générationnel » avec les jeunes Scipion Emilien et Laelius, ou plutôt un discours dans lequel il leur réfute les quatre critiques formulées à l'encontre de la vieillesse.
La conception cicéronienne de la vieillesse est incontestablement d’inspiration stoïcienne. À chaque âge de la vie correspond, en effet, une morale ayant des « convenances », c’est-à-dire des devoirs.
Il dépeint un visage rassurant de la vieillesse, alors que les philosophes et les tragiques grecs en avaient une vision plutôt pessimiste. La mort fait partie du destin humain et il faut en conjurer les fantasmes, en cultivant la maîtrise de ses représentations et en vaquant à des occupations « sublimatoires ».
Le ton du dialogue n’est pas amer, mais apaisant et émouvant et à travers cette apologie de la vieillesse, c'est sa conception de toute la vie humaine que le célèbre orateur latin nous livre dans cet ouvrage.
Il le dédie à son vieil ami Atticus, de trois ans son aîné, tout comme lui, dans la tranche d’âge dite senectus (vieillesse). Sur le ton de la confidence, il lui explique pourquoi la vieillesse n'est pas un fardeau et comment affronter calmement l'approche de la mort.
La conversation est censée se dérouler en 150 av. J.-C.. Caton ayant atteint alors l’âge canonique de quatre-vingt-quatre ans, alors que Scipion Émilien et Laelius n’ont qu’une trentaine d’années.
il s’exprime avec une sérénité et une sagesse acquise par la pratique de la philosophie, et leur explique que le bonheur vient de l’attitude de l’âme, et non dans ce qui dépend de la bonne ou mauvaise Fortune que ce soit la richesse ou la pauvreté, la santé ou la maladie, et naturellement l’âge.
Si le vieillard ne se mêle plus directement des affaires publiques, sa maturité lui permet de prodiguer les bons conseils. Un vieil homme peut encore se livrer à l’activité politique, en tant que conseiller (Cato Maior, 15-20). On retrouve un rôle que Cicéron a déjà évoqué dans la De Republica, et qu’il aimerait exercer auprès des dirigeants de Rome, César en l’occurrence…
La mort enfin est inévitable, et perçue par le vieillard comme le terme naturel d’un long et pénible voyage. L’alternative est la suivante : «il ne faut tenir aucun compte de la mort, si elle éteint la vie de l’âme, ou la souhaiter si elle conduit en un lieu d’éternité». Il espère en la survie de l’âme, fusse-t-elle une illusion dont il ne voudrait pas être privé tant qu'il vit.
Cicéron tente de concilier stoïcisme et épicurisme : autarcie et ataraxie, destin et liberté d’assentir au plaisir. Mais il reste aussi fidèle à l’esprit de Platon< :em> : chaque âge, quel qu’il soit, a sa beauté (Le Banquet) ; le vieillard, délivré des passions, peut s’adonner au plaisir de la conversation (République) et peut faire enfin preuve d’un jugement politique averti. Le regard paisible que Cicéron porte sur la vieillesse tient surtout à la conception platonicienne de l’immortalité de l’âme qu’il nous rappelle comme s’il s’agissait d’une évidence !
Ce dialogue écrit par Cicéron en 44 av. J.-C., peu après la mort de César. En un seul livre Cicéron décrit ses propres angoisses, alors qu’il se débat dans une fin de carrière politique houleuse.
C’est homme mûr et marginalisé qui tente de se réconforter, en se persuadant que la vieillesse est le temps privilégié de la vie. Plus on vieillit, moins on s’intéresse aux complots politiques et plus on s’engage dans les choix relatifs aux affaires publiques.
L'ouvrage met en scène Caton l'Ancien atteignant la fin de sa vie et conversant, dans un dialogue « inter-générationnel » avec les jeunes Scipion Emilien et Laelius, ou plutôt un discours dans lequel il leur réfute les quatre critiques formulées à l'encontre de la vieillesse.
La conception cicéronienne de la vieillesse est incontestablement d’inspiration stoïcienne. À chaque âge de la vie correspond, en effet, une morale ayant des « convenances », c’est-à-dire des devoirs.
Il dépeint un visage rassurant de la vieillesse, alors que les philosophes et les tragiques grecs en avaient une vision plutôt pessimiste. La mort fait partie du destin humain et il faut en conjurer les fantasmes, en cultivant la maîtrise de ses représentations et en vaquant à des occupations « sublimatoires ».
Le ton du dialogue n’est pas amer, mais apaisant et émouvant et à travers cette apologie de la vieillesse, c'est sa conception de toute la vie humaine que le célèbre orateur latin nous livre dans cet ouvrage.
Il le dédie à son vieil ami Atticus, de trois ans son aîné, tout comme lui, dans la tranche d’âge dite senectus (vieillesse). Sur le ton de la confidence, il lui explique pourquoi la vieillesse n'est pas un fardeau et comment affronter calmement l'approche de la mort.
La conversation est censée se dérouler en 150 av. J.-C.. Caton ayant atteint alors l’âge canonique de quatre-vingt-quatre ans, alors que Scipion Émilien et Laelius n’ont qu’une trentaine d’années.
il s’exprime avec une sérénité et une sagesse acquise par la pratique de la philosophie, et leur explique que le bonheur vient de l’attitude de l’âme, et non dans ce qui dépend de la bonne ou mauvaise Fortune que ce soit la richesse ou la pauvreté, la santé ou la maladie, et naturellement l’âge.
Si le vieillard ne se mêle plus directement des affaires publiques, sa maturité lui permet de prodiguer les bons conseils. Un vieil homme peut encore se livrer à l’activité politique, en tant que conseiller (Cato Maior, 15-20). On retrouve un rôle que Cicéron a déjà évoqué dans la De Republica, et qu’il aimerait exercer auprès des dirigeants de Rome, César en l’occurrence…
La mort enfin est inévitable, et perçue par le vieillard comme le terme naturel d’un long et pénible voyage. L’alternative est la suivante : «il ne faut tenir aucun compte de la mort, si elle éteint la vie de l’âme, ou la souhaiter si elle conduit en un lieu d’éternité». Il espère en la survie de l’âme, fusse-t-elle une illusion dont il ne voudrait pas être privé tant qu'il vit.
Cicéron tente de concilier stoïcisme et épicurisme : autarcie et ataraxie, destin et liberté d’assentir au plaisir. Mais il reste aussi fidèle à l’esprit de Platon< :em> : chaque âge, quel qu’il soit, a sa beauté (Le Banquet) ; le vieillard, délivré des passions, peut s’adonner au plaisir de la conversation (République) et peut faire enfin preuve d’un jugement politique averti. Le regard paisible que Cicéron porte sur la vieillesse tient surtout à la conception platonicienne de l’immortalité de l’âme qu’il nous rappelle comme s’il s’agissait d’une évidence !