On reparlait beaucoup il y a quelques années d’une école militaire française de la contre-guérilla en Algérie pour s’en inspirer ou pour la vouer aux gémonies. La vérité est qu’il y a surtout eu une conjonction de plusieurs courants de pensée souvent contradictoires qui, au prix de sacrifices considérables (10 morts chaque jour pendant plus de sept ans, 2% du produit intérieur brut par an), est parvenue certes à briser l’organisation militaire du Front de libération nationale (FLN) en Algérie et à obtenir le sentiment d’une adhésion de la population musulmane. Mais ce résultat précaire, rendu inutile par les choix politiques du général de Gaulle et largement mythifié avec le temps, a été acquis au prix d’une profonde crise morale interne et de la dégradation de l’image de l’armée au sein de la nation française. Dans ces conditions, il est apparaît difficile de parler de « modèle » français de contre-guérilla.
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