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Le Cid (Edition Intégrale - Version Entièrement Illustrée)
* Inclus une courte biographie de Pierre Corneille
Résumé : De conception traditionnelle, cette collection a le mérite d'aborder l'œuvre intégrale sous des angles diversifiés. Don Rodrigue a "du coeur" et nul n'en peut douter. Noble, vaillant, sans égal, sans rival, il possède toutes les qualités du héros classique. Mais il en a aussi tous les tourments. Don Diègue, son père, a été humilié par celui de Chimène, sa bien-aimée, et c'est à lui de laver cet outrage. Faut-il "mourir sans offenser Chimène" ou se venger et la perdre ? Doit-il préférer le devoir à la passion ? Cruel dilemme, auquel Chimène sera, à son tour, confrontée. La grandeur d'âme des personnages fait la beauté et la force du Cid, cette pièce hésitant entre deux genres, que l'on a appelée "tragi-comédie".
Dès les premières représentations du Cid, en 1637, les exploits du héros et les amours contrariées des amants enchantent le public mais la cabale se déchaîne. Chimène provoque le scandale en aimant l'assassin de son père et Rodrigue allume des passions dans le cœur des plus vertueuses. Depuis, le succès des amours tourmentées de ces jeunes amants ne s'est jamais démenti et nombreux encore sont ceux qui soupirent aux aveux de Chimène ou frémissent au récit du combat de Rodrigue contre les Maures. Assurément, Pierre Corneille nous a offert ici l'un des plus beaux portraits de héros de la littérature française, porteur d'idéal chevaleresque et de liberté.
Extrait :
Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie !
N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Mon bras, qu’avec respect toute l’Espagne admire,
Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire,
Tant de fois affermi le trône de son roi,
Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ?
Ô cruel souvenir de ma gloire passée !
Œuvre de tant de jours en un jour effacée !
Nouvelle dignité, fatale à mon bonheur !
Précipice élevé d’où tombe mon honneur !
Faut-il de votre éclat voir triompher le comte,
Et mourir sans vengeance, ou vivre dans la honte ?
Comte, sois de mon prince à présent gouverneur :
Ce haut rang n’admet point un homme sans honneur ;
Et ton jaloux orgueil, par cet affront insigne,
Malgré le choix du roi, m’en a su rendre indigne.
Et toi, de mes exploits glorieux instrument,
Mais d’un corps tout de glace inutile ornement,
Fer, jadis tant à craindre, et qui, dans cette offense,
M’as servi de parade, et non pas de défense,
Va, quitte désormais le dernier des humains,
Passe, pour me venger, en de meilleures mains.
Le Cid (Edition Intégrale - Version Entièrement Illustrée)
* Inclus une courte biographie de Pierre Corneille
Résumé : De conception traditionnelle, cette collection a le mérite d'aborder l'œuvre intégrale sous des angles diversifiés. Don Rodrigue a "du coeur" et nul n'en peut douter. Noble, vaillant, sans égal, sans rival, il possède toutes les qualités du héros classique. Mais il en a aussi tous les tourments. Don Diègue, son père, a été humilié par celui de Chimène, sa bien-aimée, et c'est à lui de laver cet outrage. Faut-il "mourir sans offenser Chimène" ou se venger et la perdre ? Doit-il préférer le devoir à la passion ? Cruel dilemme, auquel Chimène sera, à son tour, confrontée. La grandeur d'âme des personnages fait la beauté et la force du Cid, cette pièce hésitant entre deux genres, que l'on a appelée "tragi-comédie".
Dès les premières représentations du Cid, en 1637, les exploits du héros et les amours contrariées des amants enchantent le public mais la cabale se déchaîne. Chimène provoque le scandale en aimant l'assassin de son père et Rodrigue allume des passions dans le cœur des plus vertueuses. Depuis, le succès des amours tourmentées de ces jeunes amants ne s'est jamais démenti et nombreux encore sont ceux qui soupirent aux aveux de Chimène ou frémissent au récit du combat de Rodrigue contre les Maures. Assurément, Pierre Corneille nous a offert ici l'un des plus beaux portraits de héros de la littérature française, porteur d'idéal chevaleresque et de liberté.
Extrait :
Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie !
N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Mon bras, qu’avec respect toute l’Espagne admire,
Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire,
Tant de fois affermi le trône de son roi,
Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ?
Ô cruel souvenir de ma gloire passée !
Œuvre de tant de jours en un jour effacée !
Nouvelle dignité, fatale à mon bonheur !
Précipice élevé d’où tombe mon honneur !
Faut-il de votre éclat voir triompher le comte,
Et mourir sans vengeance, ou vivre dans la honte ?
Comte, sois de mon prince à présent gouverneur :
Ce haut rang n’admet point un homme sans honneur ;
Et ton jaloux orgueil, par cet affront insigne,
Malgré le choix du roi, m’en a su rendre indigne.
Et toi, de mes exploits glorieux instrument,
Mais d’un corps tout de glace inutile ornement,
Fer, jadis tant à craindre, et qui, dans cette offense,
M’as servi de parade, et non pas de défense,
Va, quitte désormais le dernier des humains,
Passe, pour me venger, en de meilleures mains.