En dehors de toute idée religieuse, divine ou morale, le sacré de Leiris se tapit dans les choses, les moments et les lieux qui lui inspirent à la fois désir et terreur. Il représente la part de l’illicite, qui trouve ses racines dans l’enfance, et qualifie la chambre parentale par exemple, ou bien le cabinet de toilette, où Leiris formait avec son frère une sorte de société secrète. C’est la quête du merveilleux, blotti dans la vie quotidienne de l’enfant, dans les recoins, espaces ou spectacles ritualisés qui exhalent ce sentiment du sacré. Telles les courses à l’hippodrome d’Auteuil, où le jockey fait aux yeux de l’enfant figure d’idole. Mais ce sentiment s’étend aussi aux mots, à tout ce que pouvaient inspirer à Leiris le prénom Rebecca par exemple ou encore l’exclamation “Baoukta !”, cri de guerre de son frère quand ils jouaient aux Peaux-Rouges.
Cette conférence invite à une exploration intérieure, à rechercher en soi ce que le profane a de plus sacré. L’on pourrait détourner André Breton, affirmant : “L’esprit qui plonge dans le surréalisme revit avec exaltation la meilleure part de son enfance.” Le lecteur le comprendra à la lecture de ce bijou de poésie, tant ce texte a ceci de rare qu’il apparaît en tout point opérant, dans le sens où il nous invite à notre tour à sonder la part du sacré qui déterminait nos jeux, nos craintes et nos désirs d’enfants et qui garde, aujourd’hui encore, toute sa saveur.
Cette conférence invite à une exploration intérieure, à rechercher en soi ce que le profane a de plus sacré. L’on pourrait détourner André Breton, affirmant : “L’esprit qui plonge dans le surréalisme revit avec exaltation la meilleure part de son enfance.” Le lecteur le comprendra à la lecture de ce bijou de poésie, tant ce texte a ceci de rare qu’il apparaît en tout point opérant, dans le sens où il nous invite à notre tour à sonder la part du sacré qui déterminait nos jeux, nos craintes et nos désirs d’enfants et qui garde, aujourd’hui encore, toute sa saveur.