Une édition de référence des Lettres de mon moulin d’Alphonse Daudet, spécialement conçue pour la lecture sur les supports numériques.
« M. Seguin n'avait jamais eu de bonheur avec ses chèvres.
Il les perdait toutes de la même façon : un beau matin, elles cassaient leur corde, s'en allaient dans la montagne, et là-haut le loup les mangeait! Ni les caresses de leur maître, ni la peur du loup, rien ne les retenait. C'était, parait-il, des chèvres indépendantes, voulant à tout prix le grand air et la liberté.
Le brave M. Seguin, qui ne comprenait rien au caractère de ses bêtes, était consterné. II disait
- C'est fini : les chèvres s'ennuient chez moi, je n'en garderai pas une. »
(Extrait de La chèvre de M. Seguin)
« M. Seguin n'avait jamais eu de bonheur avec ses chèvres.
Il les perdait toutes de la même façon : un beau matin, elles cassaient leur corde, s'en allaient dans la montagne, et là-haut le loup les mangeait! Ni les caresses de leur maître, ni la peur du loup, rien ne les retenait. C'était, parait-il, des chèvres indépendantes, voulant à tout prix le grand air et la liberté.
Le brave M. Seguin, qui ne comprenait rien au caractère de ses bêtes, était consterné. II disait
- C'est fini : les chèvres s'ennuient chez moi, je n'en garderai pas une. »
(Extrait de La chèvre de M. Seguin)