Quand Carol Gilligan a énoncé dans Une voix différente (1982) l’idée que les femmes ont une autre manière de penser la morale que les hommes, elle ne s’est pas contentée d’élargir la division des sexes à la morale. Elle a mis en avant un concept largement occulté et laissé à l’état de friche, le care. En portant l’attention sur ce « prendre soin », ce souci des autres, l’éthique du care pose la question du lien social différemment : elle met au cœur de nos relations sociales la vulnérabilité, la dépendance et l’interdépendance. Elle rend ainsi audible la voix des fragiles et met en garde contre les dérives conjointement marchandes et bureaucratiques de nos sociétés néolibérales.
Cet ouvrage propose une synthèse des recherches autour de la notion de care et montre en quoi cette philosophie sociale constitue aujourd’hui un véritable projet de société.
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